Sur l'écho de ses mots...chuchotés...
Je suis moi quand je cours,
Moi même, quand je suis lovée au creux de lui...
Je suis moi aussi quand je connivence avec mes filles,
Moi, quand je doute de moi...
Je suis celle qui écris maladroitement, spontanément, sans pouvoir anticiper...
Suis-je moi encore, quand je brave le froid que je maudis...
Qui suis-je, quand sur ce blog je parle toute seule...à tous.
Qui suis-je quand je pense à hier, aux lendemains improbables, à mon présent que j'affectionne...
Quand je rêve, qui suis-je dans cet ailleurs, indicible.
Qui suis-je encore quand j'entends ma voix, que je ne reconnais pas.
Quand je cours, je suis moi, sans voix,
Corps élancé, vers un défi à peine exploré...
Quand je sens le temps qui me défie, je suis quiche,
Causette, quand je suis fille, femme...
Je ne sais plus où j'en suis, quand sur les ondes on m'invective,
citoyenne, femme, concernée, désespérée...
Le monde m'interroge: Qui es-tu, d'où tu parles,
Alors, je crie en silence, je me sens transparente...
Quand je suis dans ses bras, je suis moi,
Une parmi d'autres, mais une seule,
là je sais qui je suis, où je suis...
Je navigue en silhouette, en noir et blanc.
Mais je ne sais toujours pas où je vais,
pourtant je connais ma route,
les chemins empruntés.
J'ignore les voies à venir,
Je ne veux rien voir venir, a-venir...
Je peins à la manière de je ne sais qui,
de moi peut être, sans que je puisse vous dire
ce que je fais avec mes couleurs.
Bavarde, je cherche, je questionne,
J'emplis mes poumons du souffle du langage,
Pour aller à votre rencontre...
Je cours, le regard fixé sur l'instant, sans un mot...
Tais toi quand tu cours...
Je sens alors le bonheur d'être au point d'arrivée,
toujours à recommencer,
pour aller plus loin dans une quête,
celle du mystère ...
Sur les contours d'un territoire, je cours après le vent de ma vie ...
LN