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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 22:33

Sur l'écho de ses mots...chuchotés...

 

Je suis moi quand je cours,

Moi même, quand je suis lovée au creux de lui...

Je suis moi aussi quand je connivence avec mes filles,

Moi, quand je doute de moi...

 

Je suis celle qui écris maladroitement, spontanément, sans pouvoir anticiper...

Suis-je moi encore,  quand je brave le froid que je maudis...

 

 Qui suis-je, quand sur ce blog je parle toute seule...à tous.

Qui suis-je quand je pense à hier, aux lendemains improbables, à mon présent que j'affectionne...

 Quand je rêve, qui suis-je dans cet ailleurs, indicible.

 Qui suis-je encore quand j'entends ma voix, que je ne reconnais pas.

 

 Quand je cours, je suis moi, sans voix,

Corps élancé, vers un défi à peine exploré...

 

Quand je sens le temps qui me défie, je suis quiche,

Causette, quand je suis fille, femme...

Je ne sais plus où j'en suis, quand sur les ondes on m'invective,

citoyenne, femme, concernée, désespérée...

 Le monde m'interroge: Qui es-tu, d'où tu parles,

Alors, je crie en silence, je me sens transparente...

 

Quand je suis dans ses bras, je suis moi,

Une parmi d'autres, mais une seule,

là je sais qui je suis, où je suis...

 

 

Je navigue en silhouette, en noir et blanc.

Mais je ne sais toujours pas où je vais,

pourtant je connais ma route,

les chemins empruntés.

J'ignore les  voies à venir,

Je ne veux rien voir venir, a-venir...

 

Je peins à la manière de je ne sais qui,

de moi peut être, sans que je puisse vous dire

ce que je fais avec mes couleurs.

 

Bavarde, je cherche, je questionne,

J'emplis mes poumons du souffle du langage,

Pour aller à votre rencontre...

Je cours, le regard fixé sur l'instant, sans un mot...

Tais toi quand tu cours...

 

Je sens alors le bonheur d'être au point d'arrivée,

toujours à recommencer,

pour aller plus loin dans une quête, 

celle du mystère ...


  Sur les contours d'un territoire, je cours après le vent de ma vie ...


courir.jpg

  LN

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 11:24

Je m' étais bien préparée, à l'annonce des premières neiges sur la Région. Premières neiges d'enfance. Je m'amuse à faire crisser mes bottes sur la surface poudreuse. La cour s'ouvre sur une page blanche, sans aucun signe. Qui le premier de nous, brillera de son empreinte?  Qui osera rompre la douceur, la pureté de l'image. On se regarde, sans un mot. Le pacte silencieux vacille. La page blanche doit s'écrire. L'aîné d'un saut jubilatoire ouvre un nouveau récit.  Il a suffi de quelques minutes pour rompre le silence de la neige...


J'avais avec détermination rassemblé mon équipement: gants, bonnet, écharpe, choisi le manteau le plus long, le plus chaud, en laine qui me va si bien, évocation d'une silhouette de la Volga...J'avais humé l'air frais dès mon réveil, ouvrant avec force mes narines pour sentir le vif du sujet. La vitalité matinale m'enveloppait. La nuit s'estompait doucement. Les traces d'une nuit floconneuse, s'évaporaient. Emmitouflée, le souffle aérien me lissait le visage. D'un pas alerte et assuré, je glissais sous la terre, pour écrire ma journée.

Je retrouvais  ma collègue, nos sourires complices promettant d'affronter cette deuxième session, avec enthousiasme, confiance et philosophie. En guise d'introduction, une  petite marche à travers le parc : 

  photo-blog-copie-1.jpg

 

La journée au fil de son déroulement, dévoila  les ombres portées des autres, parties d'un corps groupal, morcelé. En animation d'un groupe, transformées en  cibles,  réceptacles des projectiles singuliers, nous tenions la barre. Hisse et ho!!! Les voiles tendues luttaient contre le tourbillon des émois dispersés, confondus, brouillés, brouillons d'une parole indicible, inaudible.


Le leader,  autant  reconnu, admiré  que craint, avait capturé la parole des autres. Un lourd silence souffla sur l'assemblée. En homme triomphant, il avait réussi, une fois encore, à échapper à l'enfer de ses doutes.Des anfractuosités sournoises éclaboussaient de  tâches d'encre sa page personnelle, calligraphiée avec minutie. Les autres finirent par le quitter, le confiant à lui même. Chaque jour, la même litanie résonnait dans sa poitrine: "L'enfer c'est les autres." Sans eux il n'était que lui même, avec eux il était quelqu'un d'autre. Il cherchait désespérément à switcher d'un clic ce mantra, en vain ...

 

Bon week end de boules de neige...

LN

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 18:05

  Les Puces Enchantées

 

  Au détour de son parcours de glisse, Charlie découvre un Art-Mur.  Des  visages jubilatoires couvrent la grisaille d'une façade délaissée, meurtrie. Tous ces détails l'emmènent loin du bitume. Le mystère de l'oeuvre... 


Bien plus tard... Détour en voiture. Jour des Puces...L'Art-Mur  déploie sous mon regard, une poétique inattendue.

   

Blog

A découvrir ...

LN


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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 19:00

augustine.jpg

 

Clin d'œil hystérique...C'est celui d'Augustine,  sa paupière semble cousue, recouvrant sa pupille.

Clin d'œil historique...Nous sommes en 1873. Augustine entre à l’hôpital  la Pitié-Salpêtrière, dans le service du Docteur Charcot, clinicien, neurologue français, fondateur de École de la Salpêtrière qui va consacrer ses recherches à l’hystérie et l’hypnose. Le terme d'hystérie vient du médecin grec Hippocrate, dérivé du mot grec hystera, signifiant l'utérus. Au Moyen Age, les hystériques étaient considérées comme des sorcières,  possédées par le diable  et souvent brûlées. Le Docteur Charcot va rompre avec cette diabolisation pour tenter de comprendre et étudier  les mécanismes des symptômes hystériques. Charcot déclare que les symptômes hystériques sont dus à un « choc » traumatique provoquant une dissociation de la conscience, et dont le souvenir, du fait même, reste inconscient ou subconscient. L'hystérie est une névrose aux tableaux cliniques variés, où le conflit psychique s'exprime par des manifestations fonctionnelles (anesthésies, paralysies, cécité, contractures...) sans lésion organique, des crises émotionnelles avec théâtralisme, des phobies.


Mais venons-en au film.

 

Le décor, les costumes, les ambiances tant dans les scènes de l'hôpital que les intérieurs de la bourgeoisie dépeignent  un tableau du 19ème siècle, d'une belle tonalité automnale. Vincent Lindon est très juste dans le personnage de Charcot, et Augustine magistralement interprétée par  Soko, chanteuse pop de la scène française. Néanmoins ma critique à chaud était plutôt teintée d'une déception et d'un agacement dus à des longueurs, à la représentation  réductrice voire erronée de la psychanalyse, le discrédit de Charcot, l'hypnose présentée comme une réponse  magique etc. 

Après une réflexion partagée avec mon crapaud (prince réincarné:)), une mise à distance de nos réactions hâtives, nos  recherches approfondies,  voici une critique plus élaborée, plus compréhensive de l'intention de ce film.


Le film dépasse le contexte historique et scientifique  pour s'intéresser à la relation entre Augustine et Charcot. Structurée autour de cette relation, le film souligne les reliefs de cette relation empreinte de domination, de séduction. Cette relation de  transfert va déclencher chez Augustine le déplacement de ses symptômes, puis leur disparition. Comme ses consœurs, Augustine attend son tour pour être examinée, touchée  par Charcot, identifié au médecin-sorcier, guérisseur, messianique qui va les délivrer de leur  mal. Avec froideur, distance, déshumanisation, il observe ces corps féminins, qu'il met à nu, sans compassion. Lors des fameuses « Leçons du mardi » ouvertes au tout public, qui attirent le tout-Paris scientifique et mondain, Charcot exhibe ces corps, utilisant l'hypnose pour suggérer aux femmes une crise, afin qu'il puisse observer, photographier et faire la démonstration que les symptômes prennent leur source et leur sens dans l'inconscient.  Lors de ses crises, le corps convulse, se tord, s'enroule, se crispe, se contracte, semble se démembrer... Tout vient de l'origine du monde, qui gronde, extirpant des râles et des souffles envoûtés, sensuels... Le désir sexuel féminin, inassouvi, créerait une frustration, que les crises libèrent momentanément, pour ensuite bloquer la pulsion. La femme peut souffrir alors de paralysie, la main en griffe, de clin d'œil hystérique, d'insensibilité ou d'hypersensibilité.


Augustine, l'une de ses favorites,  va inverser le rapport de domination, réveiller le désir charnel de l'homme, le mettre à jour et prendre le dessus. Charcot, l'amant, va permettre à Augustine d'advenir comme sujet. Reconnue femme, libérée de ses symptômes, elle laisse Charcot sous l'emprise de son désir suspendu, prisonnier de son carcan social et de ses ambitions.


Si vous souhaitez approfondir  l'étude de ce film et son propos, je vous conseille ce dossier très intéressant, riche et pédagogique.


Bon Film

LN

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 21:56

 

Deuxième roman de 663 pages d'un jeune écrivain Suisse de 27 ans, Joël Dicker, récompensé par le prix de l'Académie Française, le prix Goncourt des Lycéens.

Un livre que j'ai tenté de faire durer, mais qui peut se lire en un week end. Une construction étonnante, une histoire kaléidoscopique, où tous les états d'âme s'entrecroisent. En miroir de l'avènement de ce livre, se déploie une aventure, une enquête, un thriller, mais aussi une  réflexion sur l'écriture, la page blanche, Amérique, la littérature, le maître et l'élève, la filiation de la création...L'ambiance, un tableau d'Edward Hopper, à découvrir à l'exposition au Grand Palais et sur la couverture du Livre. Un récit de l'intérieur d'une petite ville du New Hampshire qui défraie la chronique, le temps d'une Cold Case.


J'ai savouré chaque soir le moment  d'aller me plonger dans cette aventure.

Cela ravive mon désir d'écrire ...un livre.

 

Je vous parlerai de son premier roman : Les derniers jours de nos pères

  dicker 2

 

Bonne Lecture et n'hésitez pas à changer vos habitudes en  partageant vos impressions sur tanamo.over-blog.com

Juste un p'tit mot comme chez  Libre nécessité  , un flibustier qui vogue sur les flots au gré de sa poésie.

A Bientôt

LN

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 22:06

Ne soyez pas cosette, rejoignez les Causettes. Ma copine Sophie m'a invité à rejoindre les Causettes. Je suis devenue Fan. Il était temps. Paru depuis 2009,  un magazine qui nous prend pas pour des quiches, bien que ce soit une de mes spécialités culineires, vite fait et très bon...


"Plus féminine du cerveau que du capiton".


HS_Couv.jpg

 

De l'humour, des articles bien écrits, des sujets diversifiés, des portraits de femmes créatives, battantes, la rubrique de la fesse cachée de la ménagère..Des pubs pour Loréol, l'unique lave-aisselles électrique...

 

Pour toutes les filles et les gars qui ont compris que la femme est l'avenir de l'homme...

A lire au moins une fois...pour y revenir avec le sourire.

 

Bonne causerie

LN

 

Et ne me dites pas que cette chanson est dépassée...

 

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 17:12

Carnet de route. Lundi 13 Août, jour laissé en friche.Que s'est il passé ce jour là où n'apparaît que la date. Depuis, la page est restée vierge. Nous sommes le 30 Octobre. Quel alibi pour ce Lundi 13: interruption, absence du scribe. 

 
Ce jour, Paris-Dax.  

Musique: Habla con ella, Parle avec elle. Claquement de mains. Quand l'écoute se fait plus fine, je perçois les mots d'enfants, qui s'inventent leur monde, tandis que les vieux ne se le racontent plus. 


 


Le ciel des vacances est dégagé de tout ombre.


A comme Avalon. Choeurs engagés, combattants d'un autre espace et soudain se relief une voix gorgée de sensualité. 



Mon voisin lit "Comment apprivoiser le buffle"...Chasseur venu dans les pyrénées? Des buffles en pays basque? Je n'ose pas questionner. Voyage en train. Vacuité. Interstice entre les uns et les autres. Chacun dans sa bulle.


"Les vacances c'est quoi au juste. Partir quelque part ou quitter quelque chose?" Lecture de Zona Frigida d'ANNE.B RAGDE. Un voyage dans l'antarctique Nord...


Vacances tranquilles. On part quelque part pour suspendre quelque chose, pour pouvoir y revenir, avec distance. Reculer sans tomber, un pas de côté. Quelques pas au bord du pré-cipice, au point de croix des chemins, au pic du doute. On se rattrape, on inspire, s'inspire des hier pour les lendemains. Deux mains... pouces levés... foulées raisonnées... une fêlure dans le relief à peine vallonné des jours passés. 


Je cherche un titre pour ce billet. Il me reste 50mn avant l'arrêt complet du périple.

Au fil du rail, je déraille. 
Cabotinage sur les voies ferrées.

 

Arrivée.
Regard rivé sur la Mer,

Je m'égare...Un bonheur!


A Bientôt
LN

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 21:35

 

Extrait du tout petit livre d'Antoine Tabucchi  Les trois derniers jours de Ferdinand Pessoa.

Dans un  monologue peuplé de voix intérieures, le poète acceuille et dialogue avec ses amis, pour un dernier verre...

 

fernando-pessoa

" J'ai peint des tableaux avec des mots."

"J'ai utilisé les mots comme s'ils étaient des pinceaux qui peignent une toile et ma palette était l'aube et le couchant sur Lisbonne." Antoine Tabucchi


J'entends l'écho

en humant l'aube et le crépuscule de mes songes.


Mes pinceaux hésitent,

se courbent.

Tempête sous mon crâne,

La houle a tout emporté.


J'attends  que revienne

l'accroche,

crochet du gauche, 

celui qui sonne

le glas du combat

contre mes maux.

 

Liseuse de bonne aventure...


Le temps d'une pose,

nue,

sans dessous,

J'entends le silence

de l'écriture...


LN


 

 

 


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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 09:13

 

 

Partition matinale

 

Le ciel sous sa voilette noire

arpège ses notes de rosée.

 

L'aube hésite,

se pare de pluie.

 

Le rêveur s' accroche à la fiction nocturne,

La vie s'étire.

 

 

Échos des désirs voilés,

Un baiser au réveil...

 

LN

 

Apres-la-pluie-copie-1

Bonne journée

 

 

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 07:11

"On l'appelle la colère rouge, car le corps s'emballe, le sang monte à la tête. Il y a la colère qui ne donne pas lieu à cette rougeur, elle est froide, et se dit blanche."

 

Un récit, court, concis personnel. En voix in, un peintre chemine, se cherche, en retrait du monde, parfois y revient. Un livre en miroir de notre monde, un roman de l'homme de notre temps, sa solitude, sa révolte face à la marche du Monde, tourné vers le profit, dans une spirale destructive. Sa quête, ses espérances.

L'auteur, Michel Bataille (1926-2008) a abandonné son activité d'architecte pour se consacrer à l'écriture. J'ai trouvé très peu d'élément sur sa vie, son oeuvre. Serait-il resté dans l'ombre?

 

Extrait: "Et l'on a rien compris tant qu'on n' a pas compris que l'esthétisme est le contraire de l'art, la poubelle des oeuvres mortes. Soutine, le grand Soutine, peint  laid presque toujours. Qu'on accroche l'un de ses tableaux à coté de celui d'un de ses contemporains: il le tuera par sa puissance. L'art est toujours par delà le bien et le mal. il relève de la signification, de l'expression précise d'une force, non de la recherche de la beauté. La beauté peut être une conséquence.A elle seule, elle n'a aucune valeur."

Soutine compo-copie-1

 

J'ai dit l'essentiel, difficile de vous en dire plus sur ce roman intimiste, comme une conversation privée avec l'auteur-narrateur. 

 

Bonne lecture

LN

 


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Présentation

  • : Chatouillement de l'Âme
  • : Au gré de mes états d'âme j'écris des nouvelles en épisode, des haïkus, des phrasés. J'expose mes tableaux, je vous fais partager mes impression sur les films, les expositions, les livres et j'organise des concours de jeux d'écriture, tout ceci sur fond musical. partage de la musique
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