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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 12:46

L'exposition à la Pinacothèque présente Jonas Netter, l'un des collectionneurs les plus marquants du XX siècle, un ensemble d'oeuvres de Modigliani, Soutine, Valadon, Kisling et bien d'autres. Intéressant de découvrir l'émulation artistique d'une époque, au delà des peintres célèbres. J'ai découvert des tableaux forts de peintres de l'ombre.  Dans les années qui précèdent la première guerre mondiale , Paris est la capitale de l'avant-garde européenne. Si Montmartre accueille au Bateau-Lavoir Picasso, Juan Gris, Derain et  Modigliani qui s'y installe en 1906 , en 1909 il rejoint un groupe de peintres novateurs, à la Ruche, puis à la Rotonde à  Montparnasse. La Ruche, fondée en 1902,  est un des plus importants centres artistiques de cette époque. Ce groupe constitue l'École de Paris."Leur art était soumis à la sensation". Tourmentés ils expriment leur désespoir, leur sensualité mais aussi leurs rêves.

 

Après la rupture avec l'impressionnisme, la "cage aux fauves" s'impose à travers le scandale d'une représentation personnelle de la nature, le mépris du lien réaliste entre la couleur et le motif. Réinterprétation de la couleur pour représenter le réel. La découverte de l'art africain a un rôle primordial dans ce mouvement, ainsi que l'influence de Cézanne. Certains artistes vont tisser ces différentes influences et trouver leur propre mode d'expression.

  Soutine-compo.jpg

 

En regardant Soutine, j'éprouve le chaos, la violence intérieure, à travers des coups de pinceaux dans tous les sens, des empâtements. Dans tous ces tableaux , je chavire comme dans un naufrage, les regards des portraits sont dissymétriques, les visages presque difformes. La puissance de ce que Soutine me révèle passe par le prisme des turbulences des émotions. Des mains noueuses, des yeux terrifiés, des attitudes recroquevillées. Toujours insatisfait, le peintre aura des accès de frénésie autodestructrice, déchirera, lacérera certaines de ses toiles. 


Grand ami de Soutine, Modigliani semble peindre le revers: la douceur des visages, des yeux mélancoliques, des attitudes posées.


Modigliani-compo.jpg

 

La première guerre va briser cet élan créateur, les artistes sont envoyés au front. Certains réformés poursuivent leur travail. Puis au début des années 20, les années folles, un besoin impérieux de liberté déferle sur Paris et Montparnasse. Le jazz  s'introduit  dans les cabarets de la rue Vavin, on s'amuse, on danse. Se réinvente l'amour, les doctrines esthétiques et  l'art de peindre.

 

J'ai exécuté quelques croquis, m'approchant un peu plus du geste de l'auteur des toiles. Expérience de dessiner en fixant mon regard sur loeuvre copiée-créée, en évitant de contrôler ce que j'ai esquissé. Concentrée sur le motif, je me laisse guider par la justesse de mon regard, transmis directement à ma main...

Etonnant cette fluidité, cette confiance dans l'intuition ressentie.

 

Bonne visite

LN

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 14:22

 

En m'inspirant d'un tableau d'Auguste Macke j'ai copié-créé...

 

  Nu-blog-definitif2.jpg

LN

 

 

 

Bon week end

LN

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 19:16

 

 

 

Un lieu public, mais qui habituellement vous est interdit, ouvre ses portes pour une exposition collective d'art contemporain, du Vendredi 10 juin au Lundi 13. Une déambulation dans un cloître...situé dans le lycée Jacques Decour, 12 avenue Trudaine Paris 9ème.


Horaires: Vendredi 10 juin 18h-21h/ Samedi 11juin 10h-20h/ Dimanche 12 juin 10h-20h/ Lundi 13 juin 10h-19h


J'y expose quelques unes de mes toiles. Une occasion peut-être de démasquer  la blogeuse.

 

Pour en savoir plus sur cette manifestation

   link 

 

 http:// lesnews.3d-game.com/tag/galeries-du-lycee-jacques-decour/

 

expo JDC

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 11:25

Un coup d'oeil sur le réveil fluorescent 6h23. Trop tôt pour envisager de m'extraire de la chaleur du lit. Je me recale contre Zira et me rendors. 8h22. Là, je pense à me lever, juste pour aller chercher mon café et me réinstaller sous la couette. J'allume la radio. Une spéciale John Lennon. Je ne savais pas... j'avais oublié qu'il était mort il y a 30ans, ceci explique cela. Et oui, hier, j'ai aperçu les affiches du film qui lui est consacré. Pianissimo, je fais des liens.

 

J'observe le ciel, le sol. Je déchiffre le thermostat sur ma fenêtre: 2 C°.  Est il possible que j'aille courir. On verra plus tard. Adossée au mur, douillettement sur mes deux oreillers, j'écoute sans entendre, je regarde dehors sans voir, je sirote mon café. Tranquille.

9h15: un sentiment d'enthousiasme éclaire ce jour nouveau. 

 

 A nouveau, je scrute l'extérieur. Il pleuvote. C'est réglé, plus question d'aller courir.

 

Je me suis demandée ce que j'allais peindre cette après-midi. Depuis quelques mois, je me perd dans la création abstraite et m'enlise dans les sables mouvants de mes doutes picturaux. Et si je me résignais enfin à préparer, à réfléchir avant de mettre sur toile ma spontanéité qui me déborde et me dépasse. En fouinant dans mon stock de toiles, je retrouve trois hexagonales. Drôle de format, que j'associe aux  portraits de famille du 19ème siècle. 

Sur un carnet de croquis, je construis trois dessins, en examinant les photos d'architecture urbaine de lieux abandonnés,  qui m'ont inspiré pour situer le décor de la nouvelle "Empreintes et sortilèges". Sur mes croquis, j'indique les couleurs, les tonalités, les points de lumière.


CROQUIS-LN-3-2-crop.JPG

 Sur mes croquis, j'indique les couleurs, les tonalités, les points de lumière. 

 

"Il y a toujours dans un tableau un point lumineux, mais il doit être unique" COROT.

 

Je compulse mes notes sur le mélange des couleurs: comment faire de jolis gris, gris souris, gris bleus, gris argentin. J'étudie les couleurs que je vais utiliser: des teintes de bleus, du violet, du rose, du gris, du noir et du blanc. Plutôt des couleurs froides ce qui rompt avec ma palette habituelle de teintes chaudes.


Je me sens  déterminée à trouver un fil pour tisser ma toile...

 

LN

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 18:57

Pleine d’entrain ce matin, je me suis levée, préparée pour partir travailler.

Renvoyée à d’autres occupations pour la journée. Je dois vous dire que je travaille dans un lycée (entre autres) et que les barricades  étaient dressées. Poubelles, balustrades de chantiers, banderoles en berne, les lycéens en grappe, calmes, posés …La porte condamnée. Le mouvement se poursuit…

 

Je retourne donc chez moi pour bosser. Un prof a toujours de quoi annoter, corriger, préparer, mettre en forme, répéter, s’assurer, réfléchir, innover. Un prof est  toujours occupé, voire préoccupé.

 

La tâche accomplie en partie,  cette journée m’a semblé  propice à poursuivre l’aventure Basquiat, en allant voir le film :


Jean-Michel Basquiat, the Radiant Child

 

film-basquiat.jpg


Des Entretiens, des photos dévoilent des fragments de l’itinéraire d’un enfant prodige, porté par le succès. Sur fond musical de jazz, je me suis laissée guider dans les rues de New-York, de Los Angeles, dans l’atmosphère de ses ateliers, dans la vie noctambule des années 70/80.

Basquiat peint avec frénésie, avec rigueur, précision. Chaque trait est réfléchi. Le peintre n’explique pas son œuvre : « C’est comme si on demandait à Miles (Davis) d’expliquer le son de sa trompette.» Précurseur, avant-gardiste, il nous donne des indices pour comprendre son œuvre, mais son art reste énigmatique, fantômatique…  

 

Basquiat se méfie de son succès fulgurant, rapide, brutal, inattendu et les  prédateurs guettent.

La disparition d’Andy Warhol, ami, protecteur, signe l’effondrement de Basquiat. Au plus profond de  sa solitude, il se sent incompris, non reconnu  et son génie le consume. Il meurt à l’âge de 27 ans.

 

J’ai eu en écho l’itinéraire de Maryline Monroe. Ces personnages mythiques me touchent par leur destin, par la conflictualité extrême entre la force de leur succès, visible et leur  fragilité intérieure, indicible, transparente  dont ils sont seuls à percevoir l’irrémédiable issue, leur mort.

 

Je perçois à travers leurs histoires extraordinaires, quelque chose propre à  chaque existence : Comment soutenir Eros pour combattre Thanatos…Ils figurent cette lutte dans leurs existences exceptionnelles, démesurées et éperdues.

 

 

Le Boléro de Maurice Ravel que Basquiat écoutait très fort en peignant...

 

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 09:00

Hier je suis allée voir l'exposition, Edvard Munch,  à la Pinacothèque. Très peu de monde en cette après-midi, le plaisir de circuler, s'arrêter devant les œuvres sans devoir s'incruster entre les groupes de visiteurs.
Munch, Peintre Norvégien fin 19ème,on le connait par son tableau "Le cri" et l'expo s'intitule "l'anti-cri".  Elle montre les œuvres de façon chronologique. Étonnant travail avec l'expérience de différents procédés,  mélanges de matières. Difficile de trouve un fil conducteur dans les mouvements perpétuels d'expérimentation de ce peintre. Beaucoup de lithographies et de gravures. j'ai beaucoup aimé sa facture de certains tableaux associant l'orange et le violet.

Une belle lithographie que j'ai aimé: Le baiser.........

le_baiser

 

 

 

 

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 23:22

EXPOSITION EPHEMERE PEINTURE

DE

Hélène LAPOSTOLLE, Hélène DANAN et Sylviane

Dans notre petit rade de quartier, annexe de notre atelier de peinture

L'ANTARES

181 rue Legendre

Paris 17

Métro Guy Moquet ligne 13 ou Bus 74 et 54 arret Legendre

Le Jeudi 24 Juin  de 19h à 21H


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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 20:04

Les portes ouvertes des ateliers des beaux arts ont lieu :

Le vendredi 4 Juin de 15H à21h et le Samedi 5Juin de 15h à 19h.

Les travaux des élèves y sont présentés. L'atelier où je travaille est situé 158 rue Legendre 75017 Paris. J'y serai le Vendredi vers 17H30.....
Venez nombreux

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 09:52

 

 

 

« Une peinture est une organisation, un ensemble de relations entre des formes, sur lequel vienne se faire et se défaire les sens qu’on lui prête. »

« Ce qui importe au premier chef, c’est la réalité de la toile peinte : la couleur, la forme, la matière d’où naissent la lumière et l’espace, le rêve qu’elle porte. »

 

Il ya plus de dix ans, peut être une quinzaine d’années je suis allée voir une expo de Soulages au Musée d’art moderne de PARIS, conseillée par ma prof de dessin. J’y étais perdue, insensible à ces panneaux noirs. Je ne comprenais rien à cette démarche qui me paraissait snob et surtout pas de l’art. Je pensais aussi que je n’étais pas assez spécialiste pour y comprendre quelque chose, et j’avais un regard uniquement conceptuel, intellectuel, hors peinture, en totale extériorité.

Aujourd’hui je suis fascinée, très impressionnée, captivée par cette exposition où j’ai sentie de très près le cheminement du peintre, ce qu’il veut dire. Peintre de la lumière plutôt que du noir, j’ai reconnue une œuvre aboutie du moins en construction. J’ai fait deux fois le chemin et à cette seconde fois ses 1ers tableaux me paraissaient bien être qu’un début d’une recherche sur la lumière, au fil du travail du peintre de plus en plus de puissance dans l’émotion offerte au « regardeur ».

Je suis rentrée dans les tableaux, « seule avec moi-même », ressentant une sérénité dans l’épure que ces œuvres m’évoquent.

« Je crois que je fais de la peinture pour que celui qui la regarde, moi comme n’importe quel autre, puisse se trouver, face à elle, seul avec lui-même »

J’y ai vu des mers, des plages où inlassablement se déroule le flux et reflux de la mer, calme, sans rien qui trouble ma quiétude ni la sienne. Plus que quelques jours avant que l'expo ne soit décrochée .

« C’est ce que je fais qui m’apprends ce que je cherche »
Et je poursuis ma route, parfois par des chemins de traverse je prends des tournants, suivant mon intuition puisque je n'ai vraiment pas le sens de l'orientation....

 

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 11:37

*" je hais les dimanches" ... de moins en moins. Je les ai apprivoisé ces jours de vacance, parfois de vide. Un temps suspendu dans l'agitation de la semaine. Dimanche flirte parfois avec le sentiment de solitude, de soi face à soi...le relief du sens de l'existence. Je les aime bien finalement ces moments où je ne fais rien , plutôt je choisis d'être là juste présente à l'instant. Dimanche dernier je suis allée dans un petit musée situé dans un hôtel particulier à Paris.*

Jean-Jacques Henner est un peintre du 19ème , d'origine alsacienne. Résident à la villa Médicis j'ai retrouvé dans des petits tableaux la lumière les couleurs chaudes des paysages d'Italie. D'autres tableaux inachevés, certains esquisses préparatoires laissent entrevoir le quadrillage du dessin, les coulures de peinture ou encore des pieds des mains simplifiés, suggestifs. Cette non finitude me fait passer de simple spectateur à celui de témoin du travail du peintre, participant par mon regard au choix de l'auteur, à ses gestes. D'autres tableaux représentent des femmes dans leur nudité blanche, lumineuse sur fond de paysage sombre, illuminé par un ciel d'un bleu particulier que je ne saurai répertorié.*

Après l'exposition, un café à l'auberge rouge , café sympa, terrasse chauffée rue de la Terrasse....

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  • : Chatouillement de l'Âme
  • : Au gré de mes états d'âme j'écris des nouvelles en épisode, des haïkus, des phrasés. J'expose mes tableaux, je vous fais partager mes impression sur les films, les expositions, les livres et j'organise des concours de jeux d'écriture, tout ceci sur fond musical. partage de la musique
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