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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 15:00

 

 

 

Le temps des vacances, celui tant attendu, est là, inattendu. Le réveil est en panne, la sieste , quotidienne et le café, oublié, reste froid. Ses yeux sont vides ou pétillants, sa peau est ombrée des éclats solaires, son corps, fourbu, ne sait plus s'il doit se lover ou s'étirer. Faire le chat: se pelotonner, dormir, s'abandonner à la somnolence.

Son  territoire est déserté. Seuls quelques familiers sont déjà rentrés ou sur le départ ou simplement dans leur sphère quotidienne. Le pavé propret se prête à ses foulées matinales.

 

Le temps des vacances touche à sa fin, se rétrécit. La vacuité l'effeuille, le temps plein, agité s'incruste dans son chronomètre hebdomadaire. Son horloge biologique journalière, résiste aux tempêtes intempestives des "choses à faire".

Le soleil de plomb annonce la flânerie estivale alors que le monde s'époumone à rassembler ses troupes pour la rentrée : les pays en rébellion, les famines, le CAC 40, les profs et les écoliers, les élections, DSK, la météo, l'économie mondiale, le nucléaire, les fonds de pension, les niches fiscales, les précaires, les questions sociales, les fuites du Bac,..tout doit être en ordre. Une seule file, que rien ne dépasse,  ranger vos mots et vos maux...

 

Le temps pour elle de re-visiter ses engagements, son organisation, ses activités, ses passions, son indiscipline, ses  projets, ses rêves, ses fausses résolutions.

 

Le temps d'une dernière gourmandise pastorale, d'un égarement aux émois de ses vacances.

 

En expirant le souffle d'hier, son  inspiration propulsa sa lyre sur les feuillets d'un moleskine imaginaire. Elle se rendormit pour pouvoir écrire la suite inédite...

 

LN

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 08:45

 

 

Ses rêves se sont accordés au rythme de la pluie, le crépitement de la rosée sur les feuilles a amorti son réveil.

La lumière argentée soulève le rideau du théâtre de ce Lundi.

Costume deux pièces, souliers de cuir, sourire plastique.


C'est pas bon. Coupez!

On la refait.

Apparence 2ème prise.


Jean fatigué, chemise débordant du pull automnal, baskets de cuir, gabardine avec capuche, sourire en rien, diaphragme condensé.

C'est parti.


Sous la capillarité de sa boîte crânienne, des cristaux d'impatience se cognent aux membranes protectrices de ses pépites amoureuses. 

 

En entrant en résistance, elle avait oublié la force d'attraction des vibrations  du puits sans fond de la répétition des jours semaine...

 

LN

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 15:50

 

 

Ronfleuse de mon état, je ne suis pas Angelina Jolie, ni aussi jolie...pas même un fantasme...ni Ange. Je n’ai pas ni son regard troublant, ni sa bouche pulpeuse mais j’ai d’autres talents. Une femme parmi celles de la planète, inconnue, anonyme, une âme bricolée ... Je suis avec et sans...

 J'ai des lacunes dans plein de trucs : la langue de Molière, le solfège, le bricolage, la gestion Qui plus est j'aime pas Stendhal et suis bordélique.


Je ne sais pas m'arrêter en roller,  

Je ne sais pas marcher, perchée sur des talons,

Je ne sais pas cracher comme dans le Titanic, ni même siffler,

Je ne sais pas où est le nord du sud,

Je n'ai jamais rien voulu comprendre aux fuseaux horaires, je ne suis pas finie...


Je pense encore que je suis immortelle ainsi que mes proches,

Je crois encore à l'humain,

J'ai encore plein de projets,

Je préfère dormir à deux que seule, en étoile, dans mon lit,

J'aime toujours que mon chat me réveille le matin,

Je suis toujours curieuse de nouveaux horizons,

Je me trouve toujours trop petite et je n'y peux rien...
 
Je rêve toujours d'être célèbre pour ne pas qu'on m'oublie parce que finalement je sais que je vais disparaitre un jour,

Je pense encore marcher dans le désert et comprendre la vie, voir le soleil sur les dunes et un mirage au loin,

J'imagine finir mes jours à Alexandrie pour chaque jour déambuler dans la grande bibliothèque,

Je refuse toujours de manger des tripes parce que ça ne fleures pas bon,

Je fume toujours en sachant qu'un jour j'arrêterai mais un jour seulement,

J'envisage toujours de voyager avec mon amoureux qui n'aime pas voyager.


Je refuse l'idée d'être grand -mère alors que je me sens ado,

Je vois mes filles devenir femme et en suis tellement fière,

Je pense dévorer chaque jour un bout de ma pomme de vie, alors j'essaie de manger moins vite mais je n'y arrive pas,

Je bois mes 2 litres d'eau par jour mais j'aime le vin,

Je suis amoureuse mais je n'ose toujours pas le dire de peur que le bonheur l'effraie,

Je m'adapte à tout sauf aux cafards animaux et humains,

Je fantasme encore et toujours sur Leonardo, Johnny Deep et Brad Pitt,

Je suis  toujours aussi jalouse, voire envieuse du destin de Vanessa Paradis, même si je l'aime bien,

Je ne veux toujours pas savoir précisément mon âge ni le vôtre.


Je savoure chaque moment même désagréable en sachant qu'un jour je n'aurai à faire les choses que pour moi même. Alors ranger la chambre de ma fille, lui faire à diner quand je n'en ai pas envie, finalement c'est un bonheur...

J'écoute la radio le matin, seule dans mon lit, en savourant mon café, sans jamais le renverser,

Je fais des abdos facilement sans retrouver le ventre plat de mes 20 ans et je vais bien finir par n'en avoir rien à foutre,

Je suis attentive à faire réagir les étudiants en faisant de l'humour qui parfois tombe à plat et je persiste.


J’aime l’orange en jus et en couleur,

J'aime les gens et je hais les foules,

Je repère la connerie toujours plus chaque jour et je reste optimiste sur l'humanité.

Je cherche à penser Palestine et Israël comme deux entités séparées, pacifiées mais je reviens toujours à la case départ,

Je lis toujours les livres "coups de cœur des libraires" en pensant que leur cœur rencontre le mien,

Je monte les escaliers de Montmartre en soufflant mais sans m'essouffler,

Je respire Montmartre le matin, comme si j'étais seule sur les marches du Palais.


Je sais qu'un jour j'écrirai une histoire, un peu de la mienne et de la vôtre,

J'ai renoncé à Apostrophes mais pas aux dédicaces,

Je peins encore comme à ma première toile,

J'y dessine et destine mes horizons,

J'organise des grandes fêtes sur l'écran de mes lendemains, qui rassemblent ceux que j'aime.

Je me lève chaque matin en espérant voir le lever du soleil mais il est trop matinal,

Je me réveille, sans réveil, au bruit de ma cafetière,

J'ai la pêche sans avaler le noyau et je m'étrangle moins sur les illusions de mes espérances.


J’ai couché mes maux sur le divan,

Sans en perdre un mot.

Je pourrai faire zazen, j'y pense et puis j'oublie,

Je vérifie que j'ai mes clefs avant de fermer ma porte,

Je guette dans la rue les sourires qui ne me sourient pas,

Je revendique mon temps libre pour ne rien faire et juste regarder la vie autour de moi.

Je ne comprends toujours pas les mathématiques.


J'envisage d'être moi et une autre à la fois, ça ne me dit rien qu'y vaille alors je poursuis ma route, confiante...

Je continue à préférer le jean, comme toujours,

Je change de coupe et de lunettes selon mon humeur,

Sans boucle d'oreille, je me sens désem-parée.

Je suis allée en Chine, seule, et je n'en reviens pas,

Je me sens grande et petite.


J'ai des rires plein la bouche et des larmes plein les yeux quand je pense à la vie, la mienne et la vôtre,

Je me souviens quand j'étais remplie de mes filles à venir,

Je me souviens d'avoir traversé des tunnels,

Je sais que derrière l'obscurité je peux retrouver la lumière.

Je pense déménager un jour mais je ne sais où,

J'ai rafistolé mon passé pour tisser demain sans savoir coudre,

Je blogue sans savoir blaguer,

Je ne sais toujours pas utiliser Excel.


J’ai besoin des autres pour exister, de toi, de vous,

Je colmate mes failles avec de la pate à fixe,

Je me nettoie les yeux avec mes larmes,

Je souris à la vie même quand elle semble me lâcher,

Je dépose sur mon blog mes états d’âme dans l’intersidéral,

Comme une pause, dans les soubresauts de mes turbulences solitaires.

J'aime faire la vaisselle et toi?

LN

horizon 1

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 07:43

 

 

Dans la chaleur de sa peau, elle revit. Le désir la submerge. Elle a déjà connu cette sensation mais toujours avec une certaine réserve. Dans le labyrinthe de ses doutes, elle avance tant bien que mal. Personne ne lui a donné les clefs de son existence. Seul son professeur de sociologie, Saül, l’avait saisi de sa recommandation "chercher les clefs de ses contradictions". Cette phrase lui revient, comme un refrain, en boucle, quand elle vogue sur les flots de ses sanglots, quand ses certitudes lézardent ses parois perméables aux vents et marées.


Aujourd’hui elle regarde son père vieilli, touchant, et elle se dit que Freud ne lui a rien appris du mystère de la vie de son père et de la sienne. Elle perçoit la fragilité des choses, de soi, des autres, enroulée à la force, la puissance vitale de l’amour.


Elle ne sait toujours pas marcher sur talons hauts, ni porter une jupe ouverte. A tout le moins, elle assure un décolleté, mais ses baskets restent la garantie de sa confiance, en toute circonstance. Planter et sentir ses pieds bien en contact avec la terre. Liberté, rapidité, confort. Être libellule nécessite une agilité, dans un mouvement constant, qui ne peut s'encombrer de la joliesse des femmes fatales.

 Elle n’est encore qu’une gamine, disent-ils, pas tous. Le restera-t-elle jusqu’à sa disparition. Elle le souhaite autant qu'elle le redoute. Gamine, cela signifie petite, elle qui rêve d'être grande. Parfois, quand elle regarde ses filles, elle en apprend plus d'elles que de sa mère, sur la féminité, toujours à construire, à revendiquer. Elles sont grandes, perchées sur leur talons, dans leur majestueuse affirmation d’être femme. Elle est très fière de ces deux êtres sortis d’elle-même, dont elle se demande quelle part elles ont pris d'elle même.


La vie est ainsi faite, qu'aujourd’hui elle avance sur sa route avec plus de détermination. Elle décide que le temps de son existence à venir sera celui qu’elle se donne, dans la solitude absolue de son existence.

Tanamo est son nom, celui quelle s’est donné.

-Tanamo…
-Je ne suis pas prête.
-Mais il est l’heure…
-Quelle heure ? Point d'heure pour ceux qui voltigent dans la nuit. Les noctambules funambulent dans la torpeur de leurs fantômes…

 LN

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