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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 17:07

Dans la robe rouge du chianti, le lion de l’Arsenal se reflète.


Sur le pont Paradisio, les pas des passants clapotent.

 

La lumière dorée avale les ombres grises des Archers, tandis que le drapeau bleu jugule le vent.

 

Il est dix-neuf heures.

 

En solitaire, je grignote les chips trop salées, enveloppée des conversations italiennes des assoiffés de Rosso ou Bianco.

 

Pensées flottantes, sur le campo de l’Arsenal, dans la saveur chiantesque d’une scène pittoresque vénitienne…

 

 

 

Buena Sierra

LN

 

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18 août 2010 3 18 /08 /août /2010 16:59

Arrivée à Venise par le train, le temps d’un songe au gré du roulis ferroviaire. Quand tu arrives directement de la gare sur la lagune, tu es pris par la beauté de toutes ces façades. Entre le silence des ruelles et le fracas qui sourde au bord du grand canal, retentissant des bateaux, gondoles, vaporetto, le temps semble suspendu.

 

Dans  Venise est un poisson, petit guide personnel d’un auteur vénitien, Tizano SCARPA nous invite à une découverte, en errance dans VENISE , qu’il définit « comme une main courante ininterrompue en braille ». Se perdre est une bonne façon de découvrir la ville.

 

Chaque jour, sur les traces de Corto Maltese, nous arpentons à pied les rues, ruelles, places, nous extasiant à chaque détour de la lumière irradiant la pierre, ocre jaune ou rouge. Environ cinq heures de marche quotidienne, au cours desquelles nous nous sommes perdues puis retrouvées. Avec nonchalance, nous avons tourné sur nous-mêmes, emberlificotées dans les calli.

 

J’ai découvert le syndrome de Stendhal : grandir dans une surcharge de beauté. Chaque canal, campo, pont, exhale et irradie de beauté. Pas de froissement sur l’horizon du regard enchanté. Le bleu des canaux, chargé de soleil, éclate, se cognant aux ocres et rouges des façades. Le noir des gondoles s’éclaircit. Puis doucement le ciel se grise, la lumière argentée, évanescente, voile la cité.

 

Nous avons couru à Venise, près de l’Arsenal, sur le bord du canal. Jogging insolite, ponctué par les escalades des ponts, les escapades dans les jardins Garibaldi qui longent le quai.

Ici je me sens dans un ailleurs, sensuel, charmant où mes pensées coulent au fil de l’eau, au fil de l’humeur de Venise.

 

 

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 09:35

 

 

 

 

Ce dimanche, j'ai roulé ma bosse,  pneu  crevé, nez en l'air, insouciante, riante, sur un chemin au bord de l'eau, perdue dans un no man's land.

Une variation a cappella  suivie de points d'orgue, orchestrée par un duo d'explorateurs incognitos. 

 

Au fil de l'eau, les péniches ont baissé pavillon. Elles se balancent très légèrement au gré des ondulations du fleuve. Les coques, noires, bleues, rouges ou jaunes soulignent  le trait d'union avec l'eau devenue blafarde dans le miroir  du ciel, apprêté d'un camaïeu de gris. 

 

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Rempli d'absence, le pont est une invitation à s'y "pauser": deux transats, une table basse...

Le jardinet, à quai, signe l'attention et la présence des habitants.

   

Sur la balançoire de fortune, devenue immobile au milieu du chemin, des enfants ont effleuré le ciel.

 

 

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Sur son radeau , médusé, le grapilleur de mûres s'enivre de la cueillette généreuse. En aspirant délicatement le fruit offert, chaque grain nectarise mon palais.

La berge sauvageonne nous met en garde de modérer nos prétentions, à la fouler sans retenue. 


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Au bout du chemin, le street art suggère l'identité du lieu. La ville ronfle à quelques mètres, puissante.

 

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Et au retour un vestige du  périple vers le Mali, en direction de Bamako, "marigot du caïman" en langue bambara. Terre lointaine, terre des origines ou terre exotique, pays du retour ou pays d'émigrés, pays d' Ampâté Bâ, écrivain, ethnologue: "En Afrique, quand un vieillard meurt c'est une bibliothèque qui brûle".

 

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Le peuple du fleuve, les Sonrhaïs, croise les bateliers... et moi je croise les doigts, pour que mon tandem garde le fil de l'eau, au fil de mes pensées.

 

Et vous qu'allez-vous faire de ce prochain dimanche?

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 21:47

 

 

 

 

 Au fil de mes pensées, au fil de l'eau...Sur les berges de ce dimanche, le matin s'annonçait prometteur.  Un effleurement sur ma peau, une paire d'yeux me regarde, Encore  plongée dans mes rêves, je reste  muette. Je sens que derrière ce regard se niche une aventure, la promesse d'une journée technicolor. Séduite par ces yeux rieurs, dans la douceur de cette étincelle matinale, je me  lève, évanescente, troublée par mon désir.

Que se trame-t-il dans la cuisne. Quelques bruits devinés: le café glousse, le pain grillé s'étire.

Il est 9H. 

Le ciel affiche un programme clément avec passages nuageux. Sans précipitations, je m'ajuste en noir et blanc. Je  chausse mes mizuno. Rivée au tandem, j'active  ma petit reine,  l'air me propulse. Le Miramar est maintenant hors de vue.

 

Il est 11H. De Neuve-Ville à Villette, 8km au fil de l'eau, au fil de mes pesées,  La Cité s'anime. Les enfants chahutent, les musiciens répètent, l'herbe se  décoiffe. Alors qu'un chinois fait des chinoiseries pour nous indiquer la route, les images de street art, insolites, se sont perdues au fil de l'eau, au fil de leurs pensées. Seuls les errants s'ébahissent.  le décor s'est figé, dans les décombres de la fabrique abandonnée.

 

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Parc de loisirs...puis des taudis. La traversée des apparences s'est effondrée.

 

Plus loin, l'architecture de vert et de lumière rivalise avec la ville.


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Au fil de l'eau , ma pensée s'éclipse.

 

Il est 14H. Dans la besace, friandises de survie. Pause.

Souffle, respire, souris au vent,  sutture tes sushis, calme tes tensions. L'arc de mes muscles se tend. Propulsée sur l'horizon de la cathédrale verdoyante, je m'harmonise à trois libellules, virevoltant au fil de l'eau, au fil de mes pensées.

 

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Le chemin pierreux, escarpé, aguerrit mes performances à ne pas lui céder. Rester en place, s'acheminer  au fil de l'eau.

 

Encore une vingtaine de kilomètres.  Le ciel a changé d'avis, il précipite quelques perles de pluie rafraichissantes. 

 

Des cygnes nous font signe. Nous sommes arrivés, au fil de l'eau, au fil de nos  pensées partagées.


Il est 16H30. j'avale une barre chocolatée, non frelatée, juste émiettée.

 

La ville est cadencé par le vacarme urbain. La cathédrale de pierre nous contemple.


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Il est temps de rentrer. Nous rentrons au fil des rails, au fil de nos émotions tandem.

 

Canal de l'Ourcq, Paris -Meaux. Nous avons parcouru  66 kms en vélo.  

Et vous qu'avez-vous fait de ce dimanche...

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 15:37

 

 

 

 

 

Un billet tandem, un pas de deux...

 


 

 

 

 

Le regard perdu dans la contemplation sereine d’un lac, une lente apparition traverse mon champ de vision.

Travelling avant au ralenti, sur un trois-mâts majestueux, une goélette immaculée. Somptueuse et lente approche de la berge. L’artiste cabotin vient saluer son public, tout en gardant une distance de diva. Ou peut-être, plus prosaïquement, pour exercer une discrète surveillance, sur les signaux de ses noirs rejetons, tout à leur insouciance?

 

En vrac, les sensations se bousculent.

Celle du mouvement tout d’abord. Fluide et silencieux, trahit seulement par le faisceau en surface. Comme mû par une mystérieuse propulsion, dans un déplacement onirique. Une fois cette quasi-magie acceptée, la focale s’élargit, pour appréhender également le reflet flouté d’un jumeau inversé.

Ensuite viennent les impressions de plénitude, de complétude, d’unicité, d’accord parfait, avec un milieu naturel pourtant mouvant par excellence.

Où avons-nous perdu cette grâce, cette évidence à être là et pas ailleurs?

 

Le ballet muet continu, avec la pantomime d’un cou gracile, digne d’un contorsionniste. Ne plus bouger, dans un recueillement silencieux.

Juste s’abandonner, absorbé par le mystérieux sémaphore orange et noir.

Quelques coups de bec, vifs et précis, réajustent un costume de scène, pourtant impeccable.

 

Douce inclinaison de la tête. A l’évidence, une révérence.

Le spectacle touche à sa fin.

 

Ce fut un insigne honneur…

 

(Détouré) Il suffira d'un... Cygne


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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 23:21

v2 (portrait) jardin

 

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 14:51

 

 

 

 

 

"Courir, pourquoi courir?" disait Mowgli au tigre Sherkan, dans le Livre de la Jungle. En partant ce matin, c'est la phrase qui m'est revenue. Je n'étais pas en présence d'un tigre, même si un  tigre sommeille sans doute en chacun de nous. Je me suis sentie une énergie de fauve, pour ne pas renoncer à chaque foulée et finalement aller au delà de ce que j'imaginais. Je pensais courir cinq minutes, j'en ai couru vingt.

 

Sentir son corps tenter de se concentrer sur ses foulées. Etre ancrée dans le sol, dans la terre, enveloppée par  l'air du moment qui se déroule. Méditer, ou simplement arrimer ses pensées à son souffle et ses muscles tendus.

 

Néanmoins, le must de cette expérience éprouvante, est encore pour moi, novice, l'après-coup. S'inonder d'eau fraîche, déguster un jus de fruit frais préparé avec amour, se faufiler sous la douche. Le corps se coule alors dans l'espace, l'esprit s'est allégé de la pensée complexe, l'avenir n'est pas encore esquissé, le présent- univers est  à portée de soi.

 

 

 

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Sur tes pas je déroule mes foulées,

Je lâche  la flèche de mes pensées,

Enivrée du parfum instinctuel.


Au ryhtme de nos souffles murmurés,

L'air chaloupe mes émois,

Et mon  âme exhulte de chatouillements.


Attraper l'horizon de notre histoire,

Sans peindre les contours.

 

LN


 

 





 



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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 07:38

France-Inter ne résiste pas à la soumission au pouvoir. Après avoir viré les humoristes S.Guyon et D.Porte , les émissions le splus écoutées sont supprimées.

La radio tout comme la presse est un bien commun, pour le public. Le critère de l'audience ne suffit plus à assurer la pérennité des émissions.

Le vernis de la démocratie se craquèle. P.Val directeur de la programmation  qui pendant des années a dirigé Charlie Hebdo a-t-il perdu sa verve, troquer sa capacité de penser contre des miettes de pouvoir . Pour protester contre ses remaniements une manifestation a lieu Jeudi 1er Juillet à 18H devant la maison de la radio. C'est là notre seule capacité à s'opposer et affirmer la primauté du public sur les intérêts privés de quelques fantoches. 



Et ce week end , escapade en vélo , randonnée en tandem dans la forêt de Montmorency. Pédaler, regarder , écouter plaisirs simples qui régénèrent...Après l'effort le réconfort

 

Quelques photos de Dom , devinez où.....

 

velo compo

 

 

 

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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 08:08

Avant de migrer on émigre....On part avant d'arriver. On l'oublie souvent .....Les oiseaux migrateurs le savent bien. Ils partent emigrer puis migrent puis s'exilent ou retournent sur leurs vols.



Ce matin dans cette aube où seul france inter à l'air d'être réveillé, une seule chose à faire arroser ses fleurs. Prendre mon café au lit, lire Desproges pour entetenir un esprit aiguisé. Et vous donner l'heure 8h12 .....



Ecoutez et bon week end:


Pour vous réveiller

 

 

 

 

Pour vous lever avec énergie

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 21:57

Je vais prochainement  déménager sur Overblog


Il vous suffira de suivre le chemin sur mon blog. Pas de changement ni d'interruption pour les lecteurs que du plus....

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  • : Chatouillement de l'Âme
  • : Au gré de mes états d'âme j'écris des nouvelles en épisode, des haïkus, des phrasés. J'expose mes tableaux, je vous fais partager mes impression sur les films, les expositions, les livres et j'organise des concours de jeux d'écriture, tout ceci sur fond musical. partage de la musique
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